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Le contexte

Ce colloque est organisé à un moment sensible des conditions générales d’échanges entre les pays et les communautés : le phénomène de mondialisation, accéléré et amplifié par les mutations technologiques de la télématique invite à repenser les modes de transmission et d’échanges.

En outre, cette mutation s’accomplit à un moment charnière de l’action publique en France.

​D’abord, le ministère des Affaires étrangères redéfinit ses finalités en la matière et a entamé une profonde réorganisation de ses structures opérationnelles.

Ensuite, le pays est entré dans une nouvelle phase de décentralisation, où les collectivités territoriales verront leurs responsabilités accrues.

Il conviendra donc, en intégrant ces trois facteurs, de s’interroger sur la pertinence de l’échelle territoriale régionale ou locale appliquée à l’échange international et interculturel, d’en apprécier les objectifs, les conditions techniques et politiques de faisabilité.

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Il ne s’agit évidemment pas d’opposer les collectivités territoriales à l’État, ni d’ignorer les phénomènes sociétaux globaux. La grande expérience française en matière d’échanges internationaux, les puissants réseaux mis en place tout au long du siècle dernier, invitent à rechercher les termes d’une harmonisation, à préciser les termes du partenariat entre les différents niveaux politiques. Cela suppose donc un mode d’approche progressif, sous la forme d’un cycle étalé sur deux ans, permettant des allers retours dans les six Régions partenaires de la Bourgogne : Oppole (Pologne, Voïvodie), Talca (Chili, Région du Maule), Le Cap (Afrique du Sud, Province du Cap), Bohème centrale (République tchèque), Mayence (Allemagne, Rhénanie Palatinat), Hong Kong.

Problématiques

L’ensemble de la réflexion, qui sera proposée sur deux cycles universitaires, s’organisera autour du concept polysémique de « frontière ». Les modalités de mise en Å“uvre de ces échanges culturels semblent se démultiplier, avec des dispositifs traditionnels encadrés par des États et l’émergence d’initiatives portées par les collectivités territoriales. Complémentarité ou concurrence ? Quelles sont les nouvelles frontières de l’art ?



Le travail abordera principalement les questions suivantes :

  • L’Art peut-il faire éclater les frontières symboliques ? L’Art permet-il, par essence, la Rencontre avec l’Autre ? Le travail entre artistes va-t-il de soi ? Comment les diffuseurs organisent-ils la réception des Å“uvres ? L’Art est-il universel ? L’action culturelle est-elle le meilleur levier pour des projets interculturels ?
  • Quel nouveau jeu avec les frontières politiques ? Mondialisation, décentralisation, crise de l’appareil d’État, montée en puissance de la diversité culturelle… le contexte des échanges culturels qui a beaucoup évolué ces vingt dernières années n’entraîne-t-il pas l’émergence de nouveaux cadres d’action, avec en contre-champ, la question identitaire et les projets de société ? La coopération décentralisée n’ouvre-t-elle pas une approche nouvelle des échanges avec les autres cultures ? S’inscrivant dans un cadre plus facile où la notion d’identité est moins marquée, n’encourage-t-elle pas ainsi un dialogue plus serein ou la réciprocité est le mot d’ordre central ?
  • Quelles frontières techniques à l’échange ? La mondialisation appelle à effacer les obstacles à la circulation des hommes, des produits et des capitaux. Pourtant les frontières techniques et juridiques de la circulation des Å“uvres et des artistes demeurent. Que sont ces obstacles ? Sont-ils les mêmes pour tous ? Comment les dépasser ou les contourner ?
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